Ocean Moves & Ateliers

Marion Schrotzenberger est chorégraphe danseuse et réalisatrice. De son double ancrage entre l'île de la Réunion dont elle est originaire et Bruxelles elle garde un goût prononcé pour le quotidien des gens ordinaires, la cuisine, l'humour et les histoires qu'on se raconte tard le soir.

Son travail utilise la danse et l'image pour dresser un portrait d'elle-même et de ses proches.

Comme un miroir qui ne montre qu'une face à la fois.

Comme un inspecteur qui enquêterait sur sa propre existence.

Comme toutes les vies passées s'enchevêtrent et s'entrechoquent pour former le destin d'une seule personne.

L'autofiction

« Le choix de créer à partir de ma vie et de celle de mes très proches est sous tendue par une posture politique et éthique. Je ne me place pas comme élément extérieur pour étudier ou commenter la vie des autres. Par contre, ma vie de chorégraphe, de mère, d’amie, je fais le choix d’en faire ce que j’en veux, de lui apporter toute l’autodérision, la critique et la poésie que je souhaite pour mettre en lumière des  réalités de vie que d’autres partagent. » MS

Le Collectif Lookatmekid

Marion  Schrotzenberger co-fonde en 2008 Le collectif Lookatmekid avec Ismaël Colombani et Cosima Jentzsch. Pendant 5 années le collectif viendra régulièrement sur la Réunion pour y jouer ses spectacles et mener des résidences artistiques en milieu scolaires. Depuis maintenant 2 ans Marion et d’autres membres du collectif résident officiellement entre Bruxelles et la Réunion et y poursuivent le travail de Lookatmekid.

Depuis sa création, le collectif Lookatmekid développe avec un réel enthousiasme un travail mené par/avec/en collaboration avec des amateurs, des habitant(e)s des gens de tous âges et conditions, plus ou moins éloignés du milieu artistique. Les projets menés, aussi diversifiés soient-ils, portent tous la même volonté : chacun a le droit a une vie poétique.

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OEUVRE ÉLARGIE

Une palette d'inspirations artistiques

Fernando Anuang’a

Danseur Chorégraphe Kenyan, autodidacte et atypique, il représente son pays pour chaque évènement populaire ou officiel, à son début de carrière en 1990. Il puise dans la Tradition et s’inspire des croyances qui fondent le socle de sa création. Véritable récit initiatique, sa gestuelle est sobrement magnifiée par un mouvement de vague. L’énergie est canalisée en des sauts verticaux et l’émotion est brute. Anuang’a enchaine force et souplesse sur la rythmique vocale, moteur du mouvement, exprimant l’authenticité avec passion. 

Danse Maasaï 

la danse traditionnelle Maasaï est unique parmi les danses Africaines. On peut comparer le mouvement du corps à une vague où évoluent tour à tour : le cou, les épaules, la poitrine et le bas du dos. La gestuelle est assez sobre, les bras restent près du corps et les jambes bougent en des sauts verticaux : l’énergie est canalisée. Le peuple Maasaï puise dans la danse et le chant la force d’affronter la nature. Traditionnellement il n’y a pas d’instruments : la voix, les pieds et les bijoux rythment la danse. La mémoire collective est orale : imaginez un livre ouvert sur la savane où le texte serait le chant et l’image serait la danse. 

OEUVRE ÉLARGIE

Une palette d'inspirations artistiques

Marine Chesnais est une chorégraphe performeuse, née le 1er mai 1988, aux racines bretonnes. Sortant du CNSM de Paris avec un premier prix, elle danse au CCN de Caen puis à Viadanse avec les Fattoumi / Lamoureux, avec le chorégraphe Daniel Dobbels, pour qui elle interprètera notamment un duo en 2016, le solo original L’Effroi sur L’Oiseau de Feu, de Stravinsky. Marine danse actuellement pour la chorégraphe Gisèle Vienne sur sa production CROWD. Passionnée de plongée en apnée, les explorations autour de la fluidité interne et les pratiques énergétiques autour du souffle et de la résonance, sont au coeur de ses recherches créatives. Marine est lauréate 2018 du tremplin FoRTE des talents émergents de la région île-de-France pour sa création RHEIN, en production déléguée avec le CDCN // Atelier de Paris. Elle développe au sein de la compagnie ONE BREATH, la notion de danse bio-inspirée, tournée vers une écologie culturelle et corporelle. 

HABITER LE SEUIL (2021)

Marine Chenais, Cie One Breath

- Doc, 29min, 2022, France -

Été 2020. En collaboration avec une association scientifique de recherche sur les cétacés, Marine Chesnais part à la rencontre des baleines à bosse de l’île de La Réunion. De ces interactions dans le grand bleu naissent des improvisations dansées en apnée, qui sont filmées comme matière de recherche du duo chorégraphique.

Ce film, intégralement tourné en apnée, est un voyage chorégraphique et hypnotique qui nous emmène sous l’eau, le souffle suspendu, sur les traces de cette démarche originale.
En donnant à voir le processus de rencontre avec un animal sauvage dans son milieu naturel, Habiter le Seuil interroge ce qui se joue en nous dans cet espace de relation où rien n’est maitrisable -si ce n’est notre ouverture à ce qui advient- et questionne plus largement notre manière d’habiter le Vivant.

Pak Ndjamena est un artiste prolixe aux multiples casquettes. Danseur, chorégraphe, acteur culturel, musicien et acteur Pak Ndjamena ne voit pas l’art de manière unilatéral pour lui, l’art doit être collaboratif. Au cours de sa carrière il a d’ailleurs collaboré avec de nombreux artistes de tous les horizons et de différentes familles artistiques. Pour autant, Pak Ndjamena ne se considère pas enraciné à un territoire géographique ou culturel particulier, ni attaché à une langue. Bien qu’il soit fier de ses racines africaines, il se considère comme un citoyen du monde et considère l’art comme un langage commun qui permet de communiquer avec ses homologues, n’importe où dans le monde. Cette cette vision, Pak se l’est construite à travers ses voyages dans plus de 10 pays où il a exposé son art sous ses diverses formes. La danse contemporaine étant la pratique la plus récurrente dans sa carrière artistique. Pak a chorégraphié et interprété plus de 20 pièces et a remporté le Mozal Arts & Culture Award 2019 dans la catégorie danse à Maputo, au Mozambique.

IN BOX (2021)

Pak Djamena & Ivan Barros

IN BOX est un projet de ciné-danse, dont l'objet principal est le corps dansant. Le film est une invitation à entrer en introspection, à puiser dans notre capacité de résilience face aux crises sociales, sanitaires, politiques, actuelles et à venir.

Sollicitant tous les sens, les séances mettent en dialogue la danse et le contexe actuel où l'isolement et la distance sociale sont devenus les nouvelles ormes, soulignant la partinence de cette réflexion. La danse contemporaine se fait l'ambassadrice de la liberté de création, d'une réinvention du mouvement. Ce contexte est propice à l'émergence de nouvelles partitions esthétiques singulières et fortes. Le corps occupe différents lieux et fait la jonction entre les espaces : paysages naturels et "corps urbain" se succèdent. En définitive, le film vient interroger les connexions possibles entre le danseur et son contexte de création : quelle danse pour quel espace ?